Le Brésil est le premier exportateur mondial de viande bovine et la Chine est son plus gros acheteur, avec huit milliards de dollars en 2022. Ces exportations vers la Chine étaient suspendues depuis le 23 février, après la confirmation d’un cas « isolé » et « atypique » de vache folle dans une ferme de l’Etat du Pará (nord).

Cette mesure avait été prise pour respecter un protocole bilatéral entre les deux pays, même si le gouvernement brésilien avait assuré que la viande destinée à la consommation n’était « pas affectée ».

Importations suspendues

D’autres pays, comme la Thaïlande, l’Iran ou la Jordanie, avaient suspendu à leur tour leurs importations de viande bovine brésilienne, tout comme la Russie, uniquement pour celle venue du Pará.

« À l’issue d’une réunion du ministre de l’Agriculture, Carlos Favaro, avec le ministre de l’Administration douanière chinoise, Yu Jianhua, le gouvernement chinois a décidé de lever son embargo sur la viande bovine brésilienne », a confirmé le ministère brésilien dans un communiqué.

13 milliards de dollars exportés

Dans les cas atypiques d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), plus connu sous le nom de « vache folle », la maladie apparaît de façon spontanée, sans relation avec l’ingestion d’aliments contaminés. En 2019 et en 2021, les exportations de viande bovine vers la Chine avaient également été suspendues pour plusieurs semaines en raison de cas similaires.

Le Brésil a exporté 2,3 millions de tonnes de viande bovine l’an dernier pour une valeur de 13,1 milliards de dollars.

Le ministre Favaro se trouve actuellement à Pékin pour préparer le terrain avant l’arrivée du président de gauche Luiz Iñacio Lula da Silva, qui voyagera dimanche vers la Chine pour renforcer les liens avec le premier partenaire commercial du plus grand pays de l’Amérique latine.