Se lancer dans un projet agrivoltaïque nécessite un accompagnement par un expert de la question. En premier lieu parce qu’il est capital de bien dimensionner le périmètre de ces installations innovantes, afin de mettre en adéquation les besoins des agriculteurs (enjeux économiques et agronomiques…) et le fonctionnement de l’exploitation (aires allouées aux animaux, bâtiments de stockage, cultures, matériels et itinéraires techniques…). Tout est raisonné en amont du projet pour concilier à la fois la qualité de travail de l’exploitant et le bien-être animal. Selon les besoins, l’espacement entre les rangées de panneaux solaires oscille entre 6 et 12 m. Quant au taux de couverture, il représente 30% de la surface. Les structures montées prennent en compte la circulation des animaux. C’est pourquoi, leur point le plus bas atteint 1,5 m en élevage ovin et porcin et 2 m en élevage bovin.

De même, des allées intermédiaires espacées de 150 m permettent le regroupement des animaux et des zones dédiées à l’abreuvement et au nourrissement, situées à l’entrée des parcelles, ne disposent pas de panneaux solaires. La conception des structures favorise également la mécanisation des parcelles sous les panneaux solaires. Elles sont notamment montées sur des mono-pieux et une distance de plus de 10 m sépare les rangées de panneaux solaires de la clôture pour faciliter les manœuvres. Enfin, des équipements annexes peuvent intégrer le projet comme des gouttières pour alimenter les abreuvoirs, des râteliers…

Une valeur alimentaire du fourrage et un confort des animaux optimisés

Pour l’éleveur, l’agrivoltaïsme présente des intérêts à la fois économiques et agronomiques. « Ces structures améliorent la valeur alimentaire du fourrage et le confort des animaux en créant des zones d’ombrage. Sans compter le fait que, lorsque l’éleveur fait appel à nous pour mener un projet agrivoltaïque, nous assurons toutes les démarches depuis le financement jusqu’à la construction de la structure. Enfin, il perçoit un revenu complémentaire au même titre que le propriétaire de la parcelle  », met en avant Clément Heirwegh, responsable du développement de projets agrivoltaïques au sein de la société CVE.

Le pôle national de recherche dédié à l’agrivoltaïsme récemment créé par l’Inrae (Institut National de Recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), dont CVE est membre, mènent des études sur le terrain dans l’Hexagone pour produire des indicateurs concrets sur les effets de la technologie sur les animaux et l’agronomie. On peut citer par exemple un suivi de la pousse fourragère et de l’évapotranspiration des sols dans les Pyrénées-Orientales, l’analyse de données issues de capteurs positionnés sur des moutons en Saône-et-Loire. Les recherches s’étendent aussi aux secteurs arboricole et viticole.

Article proposé par CVE et rédigé par La France Agricole Factory.

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