Le secteur agricole a la chance de pouvoir compter la production d’énergies renouvelables au nombre de ses activités. Après les panneaux photovoltaïques en toiture et la méthanisation, la palette des systèmes possibles s’enrichit de l’agrivoltaïsme. « L’agrivoltaïsme est la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques installés sur des parcelles agricoles. Chez TSE, nous avons deux solutions : la canopée agricole avec des panneaux installés à plus de 5 mètres au-dessus des cultures, soutenus par des réseaux de câbles et les ombrières dédiées à l’élevage et aux cultures. Ce sont alors des rangées de panneaux, qui suivent la course du soleil, explique Mickaël Mairand, directeur de l’agence TSE du Mans. L’activité agricole, qu’elle soit de productions végétales ou d’élevage, se poursuit sous les panneaux. »

Priorité à l’activité agricole

Si cette nouvelle approche démultiplie les surfaces disponibles pour la production d’énergie décarbonée, se pose cependant la question de ses impacts sur l’activité de l’agriculteur, mais aussi directement sur les végétaux et les animaux. Comment préserver la vocation agricole des terres ? « Nos installations ont un minimum d’empreinte au sol et sont réversibles, assure Mickaël Mairand. » En agrivoltaïsme, par définition, la production d’énergie ne doit en aucun cas se développer au détriment des productions agricoles. « L’activité agricole reste prioritaire, notamment en termes de chiffre d’affaires dégagé, précise Jérôme Pavie, responsable du service fourrages et pastoralisme à l’Institut de l’élevage. Un prochain décret doit fixer les règles à ce sujet, par exemple, avec un pourcentage maximal de la SAU concernée par l’agrivoltaïsme. Dans la durée, il faudra pouvoir contrôler le maintien de l’activité agricole, la réalité de la production de denrées alimentaires. »

Besoin de références technico-économiques

« Depuis 2019, l’Institut de l’élevage et d’autres instituts comme Arvalis par exemple suivent des installations pour élaborer des références technico-économiques, retrace Jérôme Pavie, afin que les agriculteurs puissent raisonner un projet en toute connaissance de causes. L’Ademe vient de créer un observatoire national sur les aspects économiques. » Les instituts techniques veulent notamment s’assurer que la présence de panneaux apporte une plus-value agronomique. « L’impact de l’ombre sur la biomasse doit être évalué, estime Jérôme Pavie. D’un côté, les panneaux peuvent protéger de l’asséchement, mais, de l’autre, ils vont réduire le rayonnement, qui arrive aux plantes, donc potentiellement la photosynthèse. En prairies, se pose aussi la question de l’évolution de la flore. » Comme l’agrivoltaïsme est aussi conciliable avec l’élevage, l’Institut de l’élevage se penche sur les impacts zootechniques, les conséquences sur le bien-être animal.

Les développeurs, aussi, mènent des travaux. « Sur notre installation pilote en Haute-Saône, nous comparons les niveaux de stress hydrique et thermique entre une parcelle de 3 ha surmontée d’une canopée agricole et une parcelle témoin de la même superficie », partage Mickaël Mairand.

TSE entend mener des expérimentations agronomiques tant sur des parcelles dédiées à la culture qu’à l’élevage avec une vingtaine de démonstrateurs agrivoltaïques répartis sur tout le territoire français.

De ses premiers retours d’expériences, Jérôme Pavie estime que l’agrivoltaïsme est une voie de diversification intéressante pour certains territoires, notamment pour les éleveurs. « Cela apporte un complément de revenu, qui peut faciliter la transmission, d’autant plus qu’il y a une visibilité à long terme, avec des baux sur plusieurs dizaines d’années. Mais cette activité doit être encadrée pour ne pas détourner le foncier agricole de sa vocation. »

Pour en savoir plus sur nos solutions agrivoltaïques dédiées à l’élevage, retrouvez TSE sur le Sommet de l’élevage (Hall 2 Stand E160).

Article réalisé par la France agricole Factory et proposé par TSE

Pour recevoir toutes les actualités des Rencontres Agrivoltaïsme, inscrivez-vous sur le groupe WhatsApp, en cliquant ici