Il n’y a pas d’âge pour s’installer ! A 48 ans, Francis Auriol a pris la relève de son frère, contraint d’arrêter son activité pour raisons de santé. « L’année précédente, il avait finalisé avec Engie green ce parc agrivoltaïque de 27 hectares, souligne l’éleveur en désignant une vaste prairie, agrémentée de panneaux inclinés, sous lesquels paissent des brebis. Ce projet a permis de maintenir l’exploitation en vie. Il dégage à lui seul un revenu et il a pesé favorablement au moment de financer ma reprise auprès des banques. J’ai ainsi pu investir dans du matériel et racheter du cheptel. »

Fils d’éleveurs de bovins viande, Francis Auriol a choisi de réorienter son activité vers la production d’ovins de race bouchère. Les agneaux sont valorisés en label rouge et la ferme est en conversion à l’AB. Située à Fanjeaux, dans le département de l’Aude en région Occitanie, l’exploitation bénéficie d’un bel ensoleillement, idéal pour la production d’électricité solaire. « Ce sont deux activités qui se complètent bien, confirme l’agriculteur. Autrefois c'étaient des prairies nues. Maintenant, avec ces “toits” solaires, les animaux sont protégés non seulement quand il fait soleil, mais aussi quand il pleut. C’est un avantage. »

Des brebis très à l’aise sous leurs panneaux

Aucun comportement inhabituel n’est à signaler chez ses bêtes. « S’il y en a, les ondes n’ont pas du tout l’air de les déranger, pas plus que les sociétés en charge de l’entretien lorsqu’elles interviennent, pointe-t-il. Pour moi, le seul point d’amélioration serait d’avoir des panneaux un peu plus haut pour favoriser la circulation des animaux. Et encore, on voit peu de laine accrochée. A part ce détail, je ne vois pas d’aspects négatifs. » Puis, en riant : « Bon, c’est vrai que maintenant, je ne peux plus couper tout droit quand je vais chercher mon troupeau. Il va me falloir un chien ! »

C’est davantage du côté de la pousse de l’herbe que Francis Auriol a constaté des changements. Alors que l’inter-rang sèche rapidement dès que les températures grimpent, l’espace sous les panneaux reste visiblement plus frais. « Pendant les périodes les plus chaudes, il y a moins d’évaporation là où il y a de l’ombre. En ce moment, c’est un peu moins flagrant, mais l’année dernière on pouvait voir une bande de deux mètres beaucoup plus verts alors qu’au milieu c’était sec au point que je me suis demandé s’il n’allait pas être pas nécessaire de ressemer. »

Un parc agrivoltaïque entièrement financé

Très satisfait de l’accompagnement et du suivi assurés par Engie Green, Francis Auriol précise : « Sur ce parc agrivoltaïque, je ne suis que bailleur. Des panneaux en passant par la clôture et jusqu’aux plantations brise-vue, c’est Engie green qui a tout pris en charge. Par ailleurs, je veux rappeler à ceux qui voient l’agrivoltaïsme d’un mauvais œil que tout est conçu pour être démontable. Il n’y a même pas de béton ! Dans quarante ans, on pourra tout enlever, tout sera à nouveau comme avant. » Et en attendant, les brebis en profitent bien.

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